La vie comme une déambulation urbaine

Publié le par Ephedra

Désolée d'avoir un peu déserté les contrées de ce blog ces temps-ci, mais je me suis finalement décidée à essayer d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs... Je viens donc de passer une semaine de vacances le nez dans les CV, à destination de Paris et de Bruxelles, en espérant que parmi toutes ces candidatures, une au moins saura convaincre...

Entre deux lettres de motivation cependant, j'ai pris le temps d'acheter un livre dont j'avais envie depuis plusieurs semaines déjà que je l'avais vu sur les étals de la FNAC. Mégapolis, de Régine Robin, qu'il s'appelle. Je n'en suis qu'au début, mais, de Zeus!, c'est une pure merveille, qui laisse augurer autant de pages des plus prometteuses...

Jugez-en vous-mêmes: "J'habite une mégapole depuis ma naissance et depuis ma naissance la ville m'habite; depuis ma naissance la ville me dévore et je dévore la ville. Pour moi, elle n'est pas un objet mais une pratique, un mode d'être, un rythme, une respiration, une peau, une poétique." Et là, moi je dis oui! Parce que Régine Robin a su ici, en deux phrases, résumer mieux que je ne saurais jamais le faire mon rapport à la ville, mon amour pour elle, cet amour des grandes villes dont je vous parlais et qui m'incite à vouloir m'en aller vivre ailleurs.

Louis Wirth l'avait bien vu dans son article célèbre comme l'un des textes fondateurs de la sociologie urbaine de l'Ecole de Chicago: "Urbanism as a Way of Life", littéralement "Le phénomène urbain comme mode de vie". La ville non pas seulement comme décor, cadre, contexte de la vie, mais la ville comme être au monde, la ville comme manière de vivre. La ville en ce qu'elle modèle, conditionne, imprime, oriente, génère des comportements. La ville en ce qu'elle sculpte et cisèle la vie.     

"Désir d'arpenter, d'explorer, de flâner, de parcourir, de monter et descendre des avenues, des rues, en bus, en tramway, en trolley, désir de traverser en métro, en taxi, de filmer, de photographier, de voir des films dans les grands cinémas ou des cinémas de quartier, de rester au fond des bistrots, de rencontrer des gens, de vivre de cette pulsation, de ce rythme de la mégalopole, d'expérimenter, de "performer"."

Oui, oui, oui, oui, oui et encore oui! Moi aussi, c'est ça que je veux!!!


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Commenter cet article
J
non<br /> je ne lis pas de romans, depuis presque toujours.<br /> je suis en train de lire la collection complète de Fruit Gardener, passionnante, que des passionnés surtout dans les années 90<br /> Vivre hors des villes est une incroyable liberté, surtout sous ce climat et dans un pays pauvre et peu peuplé donc pas trop détruit : être dehors, les animaux, les plantes et les gens qui veulent vivre cette liberté tout ça est incroyablement vivant.<br /> Les antipodes de Mégalopolis.<br /> Bien entendu cette vie serait impossible sans internet car il faut la connaissance, et l'accès aux choses nécessaires, et rencontrer des gens avec qui on a des affinités, comme toi
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L
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trilogie_new-yorkaise
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L
As-tu lu la trilogie de Paul Auster?
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J
ha. <br /> et moi qui vit à la campagne au milieu de rien
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