Gabriel Yacoub

Publié le par Ephedra

Quand on a  vingt ans, on aime la musique. Avant et après aussi, ne me méprenez pas, mais à vingt ans, on a encore des posters de chanteurs punaisés aux murs de sa chambre ; à la différence d’avec quand on est ado, on peut aller à des tas de concerts, et à la différence de quand on est adulte, on se définit encore souvent par ce que l’on écoute.

 

Quand j’avais vingt ans et que mes potes étaient fans de Noir Dés’ ou des Floyd (même si j’aimais bien aussi, hein, attention, je suis pas bégueule !), moi j’étais raide dingue de musique traditionnelle, et d’un groupe en particulier de trad / folk des années 1970 qui s’appelait Malicorne. Je ne sais pas si vous connaissez, ils empruntaient des textes superbes aux recueils des collecteurs du Centre-France et d’ailleurs, plein de chants en polyphonie notamment, avec des arrangements magnifiques du leader du groupe : Gabriel Yacoub.

 

Alors, comment vous dire ? Gabriel pour moi c’était une sorte de dieu, de génie, rien que ça ! J’adorais tout de lui : sa voix très timbrée, qui aujourd’hui encore me donne la chair de poule dès que je l’entends, son sens inégalé de l’arrangement, cette sensibilité et cette intuition à faire comme personne « sonner les choses ». Si l’on ajoute à cela le fait que physiquement aussi, je le trouvais très beau, tout était réuni pour faire de moi une vraie groupie !... ;-)

 

Et puis un jour, j’ai eu la chance extrême de rencontrer Gabriel. Essayez d’imaginer : je ne sais pas s’il y a quelqu’un que vous admirez vraiment, mais représentez-vous la chose sous ses traits à lui ou elle. Avoir la chance de rencontrer « vraiment pour de vrai » l’une des personnes que l’on admire le plus au monde, c’est quand même pas un truc banal, dans une vie !

 

Eh ben moi j’ai eu cette chance là ! :-)

 

Depuis, Gabriel est devenu un ami, et même si j’apprécie toujours autant ce qu’il fait (il continue une carrière solo), forcément, je ne le considère plus de la même manière. C’est marrant d’ailleurs, comment la distance participe de cette « fan attitude », et comment quand on connaît bien les gens, ce sentiment d’admiration n’est plus possible comme cela, même s’il demeure autrement.

 

En tout cas, je trouve que ce n’est pas rien que d’avoir pu vivre une telle rencontre, d’autant plus que depuis, peu de personnes m’ont vraiment autant touchée, à part l’anthropologue Philippe Descola peut-être, et puis d'une certaine manière aussi un ami philosophe, mais ce sont les seuls. Aujourd’hui encore, il y a plein de gens que j’aime bien, et/ou dont j’apprécie le travail dans des domaines divers et variés, mais personne qui me fasse autant rêver que Gabriel a pu le faire.

 

Et vous, il y a des gens que vous admirez vraiment et/ou que vous auriez vraiment envie de rencontrer ? Lesquels ? Pourquoi ?



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B
J'aimais Jacques Brel...j'avais...seulement sept ans. J'ai admiré Jaques Brel jusqu'à l'äge de vingt ans...J'ai admiré Jacques Brel et il me faisait pleurer à l'âge de trente ans. J'admirais Jacques Brel et j'étais forcée d'arrêter l'action en cours pour mieux écouter à l'âge de quarante ans. Je n'ai jamais rencontré Jacques Brel. L'annonce de sa mort en 1978 m'a laissé un grand vide. J'ai ......ans et j'aime toujours autant Jacques Brel et je suis heureuse d'avoir communiqué à ma fille l'émotion que je ressens.
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E
<br /> Ah, Brel!... C'est vrai que "c'était quelqu'un", comme on dit... Quels beaux textes, quelle belle voix, quel bel homme!... Tout à fait du genre à laisser un grand vide quand il s'en<br /> va... Je ne sais pas toi, mais personnellement, j'ai une tendresse toute particulière pour Brel l'acteur dans les Risques du métier... Même si avec lui, forcément,<br /> tout-est-beau-tout-est-bon! <br /> <br /> <br />